Chine, terre d'islam
Je recommande ce livre d'Emmanuel Lincot, aux PUF. Il traite des rapports entre la Chine et le monde arabo-musulman. En 752, 19 ans après Poitiers, les Arabes défaisaient les Chinois à Talas, dans l'actuel Kirghizistan. Le général Abu Muslim n'alla pas plus à l'est. Il se contenta d'islamiser l'Asie Centrale. Côté Chinois, cette défaite précipita la chute l'empereur Suzong et la dynastie Tang ne s'en remit pas. Ce fut le tout premier contact entre la Chine et l'islam. A l'ouest et au nord, la Chine faisait face à des contrées sauvages et peu peuplées. Dans les bons jours, l'empire eu une stratégie par cercles. Des paysans étaient envoyés dans les territoires en lisière de l'empire, afin de les siniser. Au-delà, des soldats tentaient de soumettre les populations nomades, à coups d'expéditions punitives et de faits accomplis. Enfin, bien au-delà des frontières, la Chine envoyait des diplomates et des commerçants auprès des roitelets ami