Folie'Flore 2019


Il faut savoir prendre du recul. Ouvrir la porte et aller prendre l'air au dehors.

Dans mon cas, cela veut dire quitter Paris et s'intéresser à d'autres choses qu'aux voitures.
 
C'est ainsi que je me suis retrouvé en reportage à Mulhouse, afin de couvrir le salon Folie'Flore. Créé il y a 20 ans, Folie'Flore est une exposition de jardins éphémères. Elle dure une dizaine de jours.
 
Chaque année, il y a un thème imposé aux exposants. Cette année, ce thème, ce sont les fruits et légumes. Donc les jardins potagers et bien sûr, avec une focalisation sur les fruits et légumes Alsaciens, comme les pommes et les courgettes.


Les exposants sont principalement des villages faisant parti de la communauté d'agglomération de Mulhouse. Ainsi que des écoles horticoles et un centre pour jeunes en difficulté.
 
On n'est pas dans Silence, ça pousse ! Et justement, cela change des jardins bobos parisiens, avec espèces très exotiques et mise en scène par des paysagistes pro.
 
C'est un peu les "jardins d'en-bas", avec de l'inventivité, pour compenser des moyens plus limités. Comme cette espèce de salle à manger envahie par les plantes.
 
C'est une vraie promenade offerte aux visiteurs. Avec 151 842 visiteurs en 2019, Folie'Flore a battu son record de fréquentation et indubitablement, c'est du à cette ambiance populaire.


Il y avait aussi, ça et là, des pointes d'humour. Comme quoi, en partant d'un thème assez restrictif, on peut être créatif.
 
Un artisan apprenait aux scolaires à faire des flutes en carottes (NDLA : imaginez ensuite des classes entières jouant -faux- de la flûte...)
 
L'une des réalisations les plus amusantes, c'était ce "ratatouiller" ; un imaginaire arbre à ratatouille. A côté, il y avait un arbre à soupe, ainsi qu'un cabinet de curiosité, digne du XIXe siècle, à la gloire des solanacées (tomates, pommes de terre, poivrons et piments.)
 
Notez que les différents fruits et légumes étaient simplement posés ou attachés (avec des élastiques) sur leur support. En effet, après le salon, ils furent tous collectés et donnés à des associations. Les légumes ayant un mauvais aspect étaient broyés par des industriels pour devenir des jus ou des soupes. Pas question, donc, de piquer les légumes (ce qui les feraient pourrir) ou de les peindre.
A l'heure de la chasse au gaspi et des discours escrologistes, ce salon faisait de vrais actions pour les plus démunis.


De jour, certaines réalisations étaient carrément kitschs. Mais de nuit, elles prenaient un certaine cohérence. Devenant parfois féérique. Après, chacun voit midi à sa porte. Visiblement, ça plaisait...
 

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