Maison & Objet 2022
Cette année, le salon Maison & Objet est redevenu bi-annuel. J'ai déjà couvert ce qui avait trait aux voitures, alors passons au reste.
Comme d'habitude, je commence par le kitsch avec ces faux trophées de chasse.
Cela dit, j'ai l'impression qu'il y a davantage d'effigies de cochons. La sourate 2, verset 173 du coran dit : "Dieu vous a seulement interdit la bête morte, le sang, la viande de porc." Rien qui n'interdit par exemple à un musulman de porter une veste en cuir de porc. Mais certains musulmans y voient un interdit absolu : celui qui touchera un porc brulera en enfer... Au point où mon ancien hypermarché "hallalisé" avait arrêté de vendre des peluches de cochons ou apparentés (Porcinet, Pumbaa...) Donc en réaction, certains mettent des suidaes chez eux.
La décoration exotique (extrême-orient, Maghreb ou Afrique sub-saharienne) reste une valeur sûre de la décoration. Gag : ce sont souvent des stands tenus par des Français. Les pays d'origine respectifs sont plutôt dédaigneux vis-à-vis de cet artisanat façon boutiques de souvenirs. En particulier les Asiatiques.
Et quand on parle de décoration, ce n'est pas le masque Africain acheté dans un marché et qui rentre dans la valise-cabine ! Non, on parle d'objets et de meubles imposants. Comme des statues de femmes Turques, en faïence, de 3 mètres de haut. Même si vous avez un pavillon, il faut pas mal de surface pour les mettre !
La nouveauté, c'est la tendance "très vieux". Comme ce placard et ces vases inspirés de la Chine médiéval et qui semblent avoir été sorti d'un site de fouilles l'avant-veille. Pourtant, c'est du neuf !
Ce qui se confirme, c'est la tendance "mur Facebook". Traits d'humour, émoji et autres lolcats abondent. Surtout sous forme de plaque (émaillées ou non) et de lithographies.
Sur les réseaux sociaux, beaucoup de comptes proposaient jusqu'ici ce genre d'images. Ma théorie, c'est que les 40 ans et plus n'aiment pas ce défilé permanent ; on like et derrière, il y en a dix autres qui débarquent. Pinterest ou 9gag permettent de mettre de côté ce qui vous intéresse, mais les autres compliquent l'archivage. D'où l'idée d'acheter des plaques avec ses blagues préférées. Comme ça, on peut les mettre chez soi.
La variante, c'est l'humour à la gloire de l'alcool. Et à chaque fois, cela sous-entend que vous buvez beaucoup et souvent ! J'aime bien un petit verre de temps en temps, mais là, ça fait pochetron !
Je n'ai pas trouvé de chiffres sur l'alcoolisme post-covid. Mon impression au jugé, c'est que les rayons alcools des supermarchés se sont garnis. On ne boit plus du vin en carton, mais du whisky Japonais ou le dernier cocktail à la mode. Un tiers des bar-tabacs ont fermé notre 2000 et 2020. On boit chez soi et il n'y a plus le patron pour dire : "Allez, t'as assez bu, rentre chez toi..."
Maintenant que j'ai cassé l'ambiance, changeons de registre avec Karl Lagerfeld et Chanel superstars ! Il y a un engouement pour le luxe et visiblement, Chanel a surpassé Louis Vuitton comme symbole de la haute couture. Quant à Karl Lagrfeld, Lunettes noires et cheveux argent en queue de cheval, il incarne le couturier. Clairement, c'est une personne connue du grand public, que l'on peut vite schématiser.
Je pense aussi que les ayant-droits du couturier ont eu une utilisation raisonnable de la licence.
Aux États-Unis, l'image de personnes célèbres est désormais un enjeu commercial. On n'est plus sur les descendants d'hommes célèbres, mais sur des entreprises privées. Getty possède les droits de Liz Taylor. L'église Scientologique gère ceux d'Elvis Presley (musique, photos, mais aussi des termes comme "Le King".) Des entreprises souvent très gourmandes, persuadées que l'aura des célébrités est immortelle. Bilan : comme personne ne veut payer une fortune pour des royalties, plus personne n'en parle. Justement, à Maison & Objet, on constate le retour des Beatles...
Justement, l'image se porte bien. Qu'il s'agisse d'image récentes ou anciennes, de photos, de dessins, de peintures ou de photos retouchées, en tout petit format ou en très grand format, l'image abonde. Après tout, pour mettre au mur, il n'y a pas mieux !
La nouveauté, c'est la variété de supports. Cela fait quelques années que l'on sait imprimer des peintures de manière industrielle.
Mais maintenant, on sait aussi imprimer sur du parchemin, du papier kraft ou ici, des feuilles de cuivre (à cause des reflets, la photo ne rend pas justice à l'impression.) En tout cas, si vous allez chez un galeriste à Montmartre ou à Place des Vosges et qu'il prétend vous proposez une peinture unique, réfléchissez à deux fois... Ca la ficherait mal de payer au prix fort un œuvre unique, qu'un autre propose à 100m de là...
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