Le jardin René Dumont
Ce portique commémore les ouvriers Chinois venus en France durant la première guerre mondiale (pour remplacer les Français, partis au front, dans les usines.) La plupart des Chinois resteront en France après la guerre, s'installeront à Gare de Lyon, avant de mourir de la grippe espagnole.Le jardin René Dumont est un lieu maintes fois réaffectés. Il accueille d'abord un jardin tropicale. Puis, en 1907, c'est une exposition coloniale avec des éléphants d'Inde (?), un pavillon Guyanais (ou Guinéen, c'est selon), un pavillon Marocain (en fait construit par des Tunisiens), un pavillon Congolais (où des noirs effectuent un numéro devant les visiteurs et se laissent toucher les cheveux.) Puis, lors de la guerre, on construit un hôpital de campagne. En 1918, il est transformé en mosquée (gag : le bâtiment est tourné vers le sud.) Le parc s'ornent de stèles à la mémoire des soldats de l'empire. La partie jardin accueille un jeune agronome, René Dumont. Avant tout le monde, il se met à parler d'écologie, d'utilisation raisonnée des ressources, des méfaits des engrais... Nombre de bâtiments sont transformés en serres ou en laboratoires. A sa retraite, Dumont se présente à la présidentielle et bois un verre d'eau en direct. L'état prend alors le relais du lieu. Politiquement incorrect, isolé à l'extrême est du Bois de Vincennes, il est livré à la végétation. Le pavillon Congolais et le pavillon Indochinois brûlent. Le second est reconstruit sous la forme d'un temple shinto. En 2005, la mairie de Paris le récupère. Le bâtiment congolais et le bâtiment réunionnais sont rasés. Les autres sont cernés de clôtures.C'est triste de voir ce morceau d'histoire à l'abandon. Ce jardin nous parle de ce temps où l'indigène se transforme en immigré. Ou timidement, on reconnait que l'autre possède une culture, un patrimoine... Même si c'est dans la douleur que l'autre finit par obtenir des droits. Si vous voulez en savoir plus, je compte organiser une visite guidée.
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