Réveillongate
A entendre le FN, ce n'était qu'un réveillon sans histoire. Il s'avérait que des jeunes UMP de la "droite populaire" connaissait une militante FNJ. Donc ils ont passé le réveillon du nouvel an ensemble ! Et "Floflo" (NDLA : Florian Philippot, N°2 du FN) passait par là. Il a vu de la lumière, alors il est monté ! Le PS y voit un mélange nauséabond entre UMP et FN. Certains ont fouillé le compte tweeter de Pierre Gentillet, (responsable du courant, présent au réveillon) pour y débusquer des traces de racismes. Philippot parle d'une discussion entre gens aux opinions différentes et ils se gausse du manque de tolérance du PS. Le FN adopte une posture qu'il adore, celle de la victime du politiquement correct. D'ailleurs, bien qu'il parle d'un "non-événement", le FN est celui qui en parle le plus !
En fait, il y a clairement une stratégie du FN. Il suffit de revenir aux racines même du Front National. C'était Charles Maurras qui avait exhorté les nationalistes de tous bords à s'unifier dans un "Front National". Les Le Pen père et fille réaliseront cet idéal. Le FN a accueilli pêle-mêle royalistes, anciens collabos, anciens résistants, anciens de l'OAS, militants du GUD, d'Ordre Nouveau, de la Nouvelle Droite, d'Occident, anciens compagnons de route de Génération Ecologie ou du RPF, régionalistes, cathos anos, paganistes et plus récemment, militants identitaires ou "antisionistes". Le parti est un attelage de micro-partis, de clubs et de cercles, souvent groupusculaires. Les Le Pen en sont le plus petit dénominateur commun. Et encore, il y a régulièrement des scissions et des luttes internes (on y reviendra.)
Et donc, Marine Le Pen veut désormais siphonner l'UMP. comme tous les partis français (y compris le FN), l'UMP va mal. Election du 2012, bagarre Fillon-Copé, fracture sur le mariage gay, affaire Bygmallion, affaire Buisson... Il y a un vrai malaise. Nicolas Sarkozy s'attendait à un retour triomphal, tel César à Rome. Mais son élection à plutôt ressemblé à Napoléon défilant sur les Champs Élysées au retour de Russie... Sébastien Chenu, cheville ouvrière de Gaylib (poisson-pilote gay anti-mariage gay de l'UMP) a rejoint le FN. Eric Zemmour chante depuis 2 ans les louanges de Marine Le Pen. La Droite Populaire s'est estimée trahie par Sarkozy. Le Kärcher promis n'a pas été mis en marche. Le paroles des discours de Dakar et de Grenoble se sont envolés. L'adoubement de NKM fut un ultime coup de poignard. Ce "réveillongate" était peut-être un moyen de dire "Retenez-moi ou on fait un malheur."
Un parti dirigé par une femme, accompagnée d'un gay ? En prime, la nouvelle idole est un Juif, Zemmour (d'ailleurs, comme par hasard, la militante qui a accueilli les jeunes UMP était Juive.) C'est le FN new-look. Terminées, les allusions crypto-négationnistes et les "dérapages". Les cadres du FN se savent attendus au tournant, y compris sur les réseaux sociaux. C'est en arrière-boutique que l'on déverse son fiel. Les "identitaires" prennent moins de gants et ils s'en prennent... A Marine Le Pen. Elle est accusée de faire des compromissions avec "l'UMPS". Ils en appellent à Bruno Gollnisch, ultime rescapé du FN "historique". La patronne n'en a cure ; elle est prête à sacrifier les groupuscules radicaux au profit d'un électorat populiste plus nombreux.
En fait, il y a clairement une stratégie du FN. Il suffit de revenir aux racines même du Front National. C'était Charles Maurras qui avait exhorté les nationalistes de tous bords à s'unifier dans un "Front National". Les Le Pen père et fille réaliseront cet idéal. Le FN a accueilli pêle-mêle royalistes, anciens collabos, anciens résistants, anciens de l'OAS, militants du GUD, d'Ordre Nouveau, de la Nouvelle Droite, d'Occident, anciens compagnons de route de Génération Ecologie ou du RPF, régionalistes, cathos anos, paganistes et plus récemment, militants identitaires ou "antisionistes". Le parti est un attelage de micro-partis, de clubs et de cercles, souvent groupusculaires. Les Le Pen en sont le plus petit dénominateur commun. Et encore, il y a régulièrement des scissions et des luttes internes (on y reviendra.)
Et donc, Marine Le Pen veut désormais siphonner l'UMP. comme tous les partis français (y compris le FN), l'UMP va mal. Election du 2012, bagarre Fillon-Copé, fracture sur le mariage gay, affaire Bygmallion, affaire Buisson... Il y a un vrai malaise. Nicolas Sarkozy s'attendait à un retour triomphal, tel César à Rome. Mais son élection à plutôt ressemblé à Napoléon défilant sur les Champs Élysées au retour de Russie... Sébastien Chenu, cheville ouvrière de Gaylib (poisson-pilote gay anti-mariage gay de l'UMP) a rejoint le FN. Eric Zemmour chante depuis 2 ans les louanges de Marine Le Pen. La Droite Populaire s'est estimée trahie par Sarkozy. Le Kärcher promis n'a pas été mis en marche. Le paroles des discours de Dakar et de Grenoble se sont envolés. L'adoubement de NKM fut un ultime coup de poignard. Ce "réveillongate" était peut-être un moyen de dire "Retenez-moi ou on fait un malheur."
Un parti dirigé par une femme, accompagnée d'un gay ? En prime, la nouvelle idole est un Juif, Zemmour (d'ailleurs, comme par hasard, la militante qui a accueilli les jeunes UMP était Juive.) C'est le FN new-look. Terminées, les allusions crypto-négationnistes et les "dérapages". Les cadres du FN se savent attendus au tournant, y compris sur les réseaux sociaux. C'est en arrière-boutique que l'on déverse son fiel. Les "identitaires" prennent moins de gants et ils s'en prennent... A Marine Le Pen. Elle est accusée de faire des compromissions avec "l'UMPS". Ils en appellent à Bruno Gollnisch, ultime rescapé du FN "historique". La patronne n'en a cure ; elle est prête à sacrifier les groupuscules radicaux au profit d'un électorat populiste plus nombreux.
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