Quand la rose se fanera

Je viens de lire Quand la rose se fanera, d'Alain Peyrefitte. C'est un livre de 1983, où en tant qu'ex-ministre, Peyrefitte critique la politique de François Mitterrand.
 
C'est un livre actuel dans la mesure où si on remplace les "François Mitterrand" par des "François Hollande" et les "Valéry Giscard d'Estaing" par des "Nicolas Sarkozy", on aurait peu ou prou un discours de Jean-François Copé.
On retrouve le même procès en incompétence du chef de l'état et du manque d'expérience de ses ministres. La même accusation d'être à la merci de noirs lobbies (le PC pour Tonton, EELV pour Flamby.) La même certitude que les Français ont voté contre le candidat de droite (et non pas pour celui de gauche.) Et enfin, la même certitude qu'il n'ira pas au bout de son mandat et que le président sortant va revenir par la grande porte... (NDLA : d'où le titre.)
 
Sur la forme, c'est le Normalien qui parle et il veut donner des leçons à tout le monde. Il n'a aucun recul. Il claironne que la droite s'occupe des ouvriers, mais il ne propose pour eux. Le mot "chômeur" n'est même pas employé. Peyrefitte n'a pas compris que la page VGE est tournée. Il ne voit même pas "venir" le bulldozer Jacques Chirac. Concernant Mitterrand, il prédit une politique soviétique, avec une collectivisation forcenée et face à cela, une réaction des Français qui balayent le Staline en herbe ! (NDLA : alors que peu après la parution de ce livre, Mitterrand effectue un grand virage libéral.)
Une analyse qui peut faire sourire. Et on peut en déduire que de la même façon, ce qui semble aujourd'hui des faits accomplis ou des conséquences prévisibles ne résisteront pas davantage à l'épreuve des faits.

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