We are not Skint


Brighton. Dans les années 60, La Mecque s'appelait Liverpool avec ses fab'four. Puis il y a eu le Swinging London, Madchester... Et Brighton. Lorsque j'étais étudiant, c'était l'apogée du Big Beat et de la French touch. Deux "éléments de langage" de journalistes. Certes, Air, Daft Punk, Dimitri from Paris, Mister Oizo et cie. avaient pas mal de connaissances communes. Mais peut-on vraiment les mettre dans le même sac ? Le Big Beat était un peu plus homogène. Il se concentrait autour du label Skint (basé à Brighton) et sa bête à concours, Fatboy Slim. Plus habiles que des DJ, mais moins créatif que de vrais musiciens, les poulains de Skint se signalaient par une grande culture musicale. De la soul au rap, en passant par la Brit-pop, d'où des sons très riches et des clips souvent créatifs, loin de l'habituelle dance suédo-italienne écrite au kilomètre... Avec You've come a long way, baby, Skint et Fatboy Slim explosent les charts. L'album a droit à une demi-douzaine de singles, employés chacun dans des pubs et des films. Chaque artiste du label (Bentley Rythm Ace, Midfield General -alias Damian Harris, le patron du label-, Lo-Fidelity All Stars, Space Raiders...) fait un carton.
Vers 1999, Skint marche sur l'eau. Ses DJ squattent The Boutique. Il s'offre le club de foot de Brighton, qu'il emmène en première division. Puis, la mode est passée. Le club de foot a été revendu. Après avoir été une caricature de lui-même, Fatboy Slim est parti voir ailleurs. Les autres se sont volatilisés, comme de nombreux "one-hit Wonder".


En allant à Brighton, j'espérais retrouver un peu de l'ambiance de fête du Big Beat. The Boutique (qui a changé de nom) est devenu une banale boite de nuit. La porte d'entrée était ouverte et depuis l'autre côté de la rue, ça puait le shit ! Demi-tour. Pour le fun, j'ai rejoué la première image du clip Fallen de Cut la Roc (tourné sur la plage de Brighton.)

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