Taklimakan Rally : 4. Turpan

Après Karamay, cap au sud-est vers Turpan. Après les vertes collines du nord, avec leurs arbres fruitiers, place aux canyons. Un fin vent charrie un voile de sable dorée.

L'hôtel semble sorti d'un conte des mille et une nuit.

Si j'ai pris ces statues un peu kitsch, en arrière plan, c'est pour vous montrer ce qu'il y a derrière : des vignes. La spécialité de Turpan, c'est le raisin. L'hôtel possède ses propres vignobles, où les ouvriers vont travailler chaque matin.

Pour faire du raisin sec, les grains sèchent dans ces greniers ajourés. On en trouve encore ici et là.

On m'a dit qu'il y a les mêmes au Maroc.

Il y a un marché qui ne vend que du raisin sec et des noix. Pour une bouchée de pain, j'ai acheté un gros sac de raisin sec que j'ai dégusté à Paris. Il a plus de gout que celui d'Auchan !

Et voilà le produit fini ! Le Xinjiang possède plusieurs terroirs traditionnels, où il y a aussi bien du rouge, du blanc que du mousseux. Plus récemment, des œnologues venus de France ont créé des vins plus haut de gamme.

Le Xinjiang brasse également sa propre bière.

Comme partout en Chine, les grues ne chôment pas. Tout un quartier, à l'entrée de la ville, est en pleine construction. Apparemment, ils ont fait un aérodrome et autour, ils préparent un quartier d'affaires avec hôtels de luxe, entrepôts et halls d'exposition.

L'essentiel du site n'est qu'un terrain vague. Mais les travaux débordent. Cet ensemble de maisons est condamné. Dommage : ils étaient bâti dans un style traditionnel.

Le rallye s'offre une première journée de repos. Pour une fois, on peut flâner un peu et surprendre des scènes de rue. Comme ce boucher qui vend ses carcasses de mouton au cul de son triporteur, par 30° à l'ombre et avec toujours un léger vent chargé de sable...

Puis c'est le drame. J'ai déjà évoqué les circonstances de la mort de Gérard ici. Je ne veux pas revenir dessus.

Ensuite, pas question de laisser Xavier là, même si Thierry reste avec lui. On a du attendre que la situation se décante. Au final, ça n'a pris que 24h. Oui, mais nous, à ce moment-là, on ne le sait pas. On attend dans nos chambres. On reste en état d'alerte. On se réunit pour se dire qu'on n'en sait pas plus.

Le soir, j'entends du bruit et des musiques orientales. C'est sans doute un enterrement de vie de garçon (un han.) Ses amis lui payent un verre à l'hôtel avec deux danseuses du ventre Ouïgours. Mon portable se montre paresseux, le temps que la fonction appareil-photo fonctionne et les deux femmes ont fini leur show...

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