Le suicide français, par Eric Zemmour
Ca y est, je l'ai lu ! Parmi les centaine de milliers de personne qui ont acheté Le suicide français, je me demande combien l'ont vraiment lu... Même le résumé sur Wikipédia est erroné. Il faut dire qu'il fait 550 pages. J'imagine que la plupart ont juste lu les chapitres sur Vichy. D'autres se contentent de l'exposer crânement, parce qu'il fait parti de la panoplie du "politiquement incorrect".
Donc, concrètement, l'essai retrace une chronologie partielle et partiale, de 1968 à 2008. On retrouve peu ou prou le format du Bûcher des vaniteux. A savoir des espèces de chroniques sur tout et n'importe quoi. Eric Zemmour se fait tour à tour prof d'histoire (souvent), de géographie, d'économie, d'instruction civique, de français, d'art et même de sport (lorsqu'il évoque le foot, son autre passion.) Certaines notules font 5 pages, d'autres, 20. Le style est touffu. Par exemple, pour parler de Communauté Européenne, il fait des détours par Napoléon, le Général de Gaulle (ses deux maitres), évoque l'enfance de Jean-Claude Trichet, fait des périphrases et des parenthèses, etc. Parfois, on a du mal à suivre le sens de son propos. N'est pas Philippe Murray qui veut.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, l'islam et le FN sont peu évoqués. Les saillies sur le féminisme sont rares, même s'il s'arrête longuement sur la loi Weil et l'avortement. Il préfère évoquer le sort des "petits blancs". Cette classe moyenne chassée des HLM par l'insécurité et chassée des villes par les bobos. Au nom de la mondialisation et de la concurrence pure et parfaite, les usines ont délocalisé. Au nom de la construction européenne et des sacrifices imposés par Bruxelles, les politiques les ont abandonnés. Les médias ne perdent pas une seconde à les traiter de beaufs, de ringards, de machos, de racistes et de passéistes. Le niveau général baisse cruellement. On distribue des diplômes à la pelle. Au nom de la "diversité", on loue le rap français et sa pauvreté lexicale.
La suite des évènements lui a donné raison. Au lendemain des attentats, Mediapart dresse un portrait larmoyant des frères Kouachi. Manuel Valls retourne la situation en accusant les Français de pratiquer l'apartheid. Les fautifs, ce sont Arnaud Klarsfeld et Roger Cukierman, pour dénoncer l'antisémitisme de l'islam radical. Fleur Pellerin ne sait pas qui est Patrick Modiano ; elle n'a pas le temps de lire des livres. Par contre, elle a le temps de prendre des clichés sur Instagram. Axelle Lemaire, elle, elle utilise Tweeter et se vante d'avoir inspiré la SNCF à mettre du wifi dans les trains, avec son tweet. Arnaud Montebourg, qui voulait jouer les capitaines d'industrie, se retrouve vendeur de meubles pour bobos. Chez EELV, on se préoccupe uniquement d'être présent (ou pas) au gouvernement. Et face à la montée du vote FN, Christophe Barbier propose de supprimer le suffrage universel. Car le peuple "vote mal". Pendant ce temps, Jean-Jacques Goldman signe l'hymne du donneur de leçons. Un groupe de jeunes ose prendre à parti Les Enfoirés, qui lui répondent : "T'es qui pour nous critiquer ?"
Donc, concrètement, l'essai retrace une chronologie partielle et partiale, de 1968 à 2008. On retrouve peu ou prou le format du Bûcher des vaniteux. A savoir des espèces de chroniques sur tout et n'importe quoi. Eric Zemmour se fait tour à tour prof d'histoire (souvent), de géographie, d'économie, d'instruction civique, de français, d'art et même de sport (lorsqu'il évoque le foot, son autre passion.) Certaines notules font 5 pages, d'autres, 20. Le style est touffu. Par exemple, pour parler de Communauté Européenne, il fait des détours par Napoléon, le Général de Gaulle (ses deux maitres), évoque l'enfance de Jean-Claude Trichet, fait des périphrases et des parenthèses, etc. Parfois, on a du mal à suivre le sens de son propos. N'est pas Philippe Murray qui veut.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, l'islam et le FN sont peu évoqués. Les saillies sur le féminisme sont rares, même s'il s'arrête longuement sur la loi Weil et l'avortement. Il préfère évoquer le sort des "petits blancs". Cette classe moyenne chassée des HLM par l'insécurité et chassée des villes par les bobos. Au nom de la mondialisation et de la concurrence pure et parfaite, les usines ont délocalisé. Au nom de la construction européenne et des sacrifices imposés par Bruxelles, les politiques les ont abandonnés. Les médias ne perdent pas une seconde à les traiter de beaufs, de ringards, de machos, de racistes et de passéistes. Le niveau général baisse cruellement. On distribue des diplômes à la pelle. Au nom de la "diversité", on loue le rap français et sa pauvreté lexicale.
La suite des évènements lui a donné raison. Au lendemain des attentats, Mediapart dresse un portrait larmoyant des frères Kouachi. Manuel Valls retourne la situation en accusant les Français de pratiquer l'apartheid. Les fautifs, ce sont Arnaud Klarsfeld et Roger Cukierman, pour dénoncer l'antisémitisme de l'islam radical. Fleur Pellerin ne sait pas qui est Patrick Modiano ; elle n'a pas le temps de lire des livres. Par contre, elle a le temps de prendre des clichés sur Instagram. Axelle Lemaire, elle, elle utilise Tweeter et se vante d'avoir inspiré la SNCF à mettre du wifi dans les trains, avec son tweet. Arnaud Montebourg, qui voulait jouer les capitaines d'industrie, se retrouve vendeur de meubles pour bobos. Chez EELV, on se préoccupe uniquement d'être présent (ou pas) au gouvernement. Et face à la montée du vote FN, Christophe Barbier propose de supprimer le suffrage universel. Car le peuple "vote mal". Pendant ce temps, Jean-Jacques Goldman signe l'hymne du donneur de leçons. Un groupe de jeunes ose prendre à parti Les Enfoirés, qui lui répondent : "T'es qui pour nous critiquer ?"
Commentaires
Enregistrer un commentaire