Philippe Muray: Maximum désolé de ne me réveiller que maintenant

C'était une phrase presque anodine dans Ca se dispute sur i-Télé. Eric Zemmour évoque "l'homo festivus du regretté Philippe Muray." Regretté ? Il est mort ? Hélas oui, depuis mars 2006, à tout juste 61 ans.

Philippe Muray connu la gloire à la quarantaine avec un essai sur Céline, suivi d'un autre sur le XIXe siècle. Ensuite, en bon misanthrope, il fustige la pensée unique, la "post-histoire", les bobos, la propension des élus à inventer des fêtes, etc. Sa technique est éprouvée: écrire des articles pour des revues et au bout de 20 articles, un coup d'agraffe et ça devient un livre.

Je l'ai découvert en 2003. Houellebecq, accusé d'être un "nouveau réactionnaire", citait Muray comme modèle, dans un édito pour Le Figaro. J'ai donc lu Muray et j'attendais chacun de ses nouveaux livres. J'en parlais même longuement dans Du Sud au Sud-ouest. Mais Muray était peu médiatique. C'est donc sur la pointe des pieds qu'il est parti. Et moi, comme un c.., j'écris ce post 7 mois après.

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