Le lac d'Hangzhou

Une rare pause dans mon voyage printanier en Chine. J'ai passé le week-end à Hangzhou et presque par hasard, je suis tombé sur le "lac occidental", alias lac de Hangzhou. Il est composé de plusieurs tableaux et j'étais à Xihu Tiandi.

Il y a plusieurs millénaires, la mer de Chine orientale pénétrait jusqu'ici et un lagon s'est formé. Par la suite, la mer s'est retirée. L'ex-lagon devint une excroissance du fleuve Qiantang (Qiantang étant l'ancien nom de Hangzhou.) Apparemment, entre un changement du cours du fleuve et l'accumulation de sédiments, il finit par se refermer. Il s'agit donc cette fois d'une étendu d'eau douce. La quiétude des lieux inspira les poètes... Par contre, Robert Fortune le snoba.

Le jardin chinois traditionnel doit se composer d'une étendue d'eau, d'une colline rocheuses artificielle et de pagodes. Pour les Chinois, ce type de jardin s'appelle "jardin d'Hangzhou".

Le lac possède de nombreux ilots. Ils ont été aménagés, ainsi que les abords, avec des monticules rocheux et des pagodes.

C'est bien sûr un "spot" pour les photos de mariage. Les futures mariées revêtant des costumes traditionnels.

Bien sûr aussi, je n'étais pas tout seul. Il y a des groupes de touristes -les guides touristiques chinois ayant des mégaphones-, des familles, jeunes filmant des story et aussi des retraités qui dansent sur de la techno (un genre de stretching sauce chinoise, pour les troisième âge.)

Le plus étonnant, pour la Chine, c'est la préservation du site. Même si durant la Révolution Culturelle, plusieurs temples ont été détruits. Visiblement, il y a un cahier des charges assez strictes sur l'aménagement. Qui pourrait croire que cette maisonnette dix-neuvième à poutre métalliques apparentes est un Starbucks ?

Difficile de ne pas faire le parallèle avec les monuments parisiens, avec leurs tags, leurs bistrotiers aux terrasses invasives et l'absence d'entretien des espaces verts...

L'armée Chinoise n'a pas pu s'empêcher de mettre cette statue.